Un véritable partenariat avec notre commune.

A Jacou, commune du Nord-Est de Montpellier, les animaux, les chats, y compris ceux qui sont errants se voient officiellement reconnus le droit de vivre et même d'etre protégés depuis le lundi 30 octobre. Date à laquelle à été signée dans la salle des mariages, et présence des élus, du vétérinaire de la commune et des représentants de l'association "Pattounes de Jacou" la première convention liant ces trois partenaires.
La municipalité nous a octroyé une subvention de soutien de 1300€, afin de nous procurer le matériel adéquat, comme les cages de capture, les cages de convalescence, des gants de protection...
Il est convenu que nous nous verrons remettre des unités de stérilisation (US) par le DGS (Directeur Général des services) dont nous nous servirons comme paiement auprès du vétérinaire.
Naturellement, nous aurons aussi à passer par la convention "30 Millions d'Amis" si nous voulons approcher de nos objectifs.
Il y a en effet plus de 60 chats (chattes, beaucoup de chattes) grands chatons, éligibles à la stérilisation.
En attendant, depuis le mois de juin, nous effectuons quotidiennement des maraudes pour approvisionner ces félinous en une dizaine de points repas dispersés dans la commune.
Il est convenu que nous aurons à nous réunir avec le DGS pour mettre en place des modalités pratiques avec le vétérinaire.
Nous aurons aussi à rendre des comptes auprès de nos élus tous les six mois.

En attendant, nous sommes une sacrée bonne équipe, nous nous préparons des vides-greniers (objectif => en faire un au moins tous les mois), et le marché de Noël du samedi 9 décembre. L'équipe de créativité "s'arrache" en ce moment, chats en pâte à papier, galets peints, dream-catchers, coussins à motifs de chats... Nous récupérons, transformons, manufacturons.
Chaque vente nous permet de ramener 60€ en moyenne, nous pouvons acheter des croquettes, nous nous en faisons également offrir par l'intermédiaire d'une autre association spécialisée en collectes, et nous achetons également des médicaments, et vermifuges.

A part ça, depuis mardi dernier, je dois me passer de Chérinette qui avait 18 ans. Il a fallut la faire endormir => elle ne mangeait plus, et nous faisait clairement signifier qu'elle ne pouvait plus vivre.
Le verdict de la vétérinaire était sans appel => des reins complètement atrophiés, et une maigreur à faire peur. C'était une chatte extrêmement attachante, du style "pot de colle" toujours en demande d'attentions et de caresses.

Bonsoir à vous toutes et à vous tous,
En ce moment, c'est comme on dit à Lyon "c'est la bourre !". En bon français, ne plus avoir le temps de faire tranquillement ce que l'on veut et doit faire. Les missions, les actions, les devoirs associatifs s'entremêlent, et se superposent.
Enfin, nous avons la grande chance ici à Jacou, d'avoir une municipalité qui soutient notre association, les chats errants se voient ainsi reconnus le droit de vivre et d'être protégés.
Il nous est reconnu le droit de faire apparaitre le logo de la municipalité sur nos cartes associatives. Nos actions de nourrissages sont officiellement autorisées. Le DGS m'a remis les bons de stérilisations pourvus du seau de la municipalité. Ils seront à faire valoir auprès du vétérinaire de la commune, qui renverra les bons utilisés et dument tamponnés par l'association plus le descriptif du chat à stériliser.
Nous recevrons copie du document d’identification. Car de "errants" les animaux qui seront passés par les mains du vétérinaire deviendront "chats libres" et même, chats citoyens. Il faut savoir que les chats sans maitre ni gardien et vivants sur la voie publique sont de fait la propriété de la commune.
Celle-ci peut selon son degré d'ouverture et de bonne disposition faire intervenir une de ces sinistres sociétés de captures. ... Ou bien, comme la Loi l'y autorise confier la gestion des chats errants à une association de protection féline.
Il va de soit, que lorsqu'on se voit reconnu une telle responsabilité (il y a convention) il vaut mieux apprendre et à devenir organisé, et travailler en équipe. "Jouer collectif" car il n'est pas permis de laisser notre soixantaine de chats sans les nourrir quotidiennement. Si l'une d'entre-nous est absente, il faut la relever au pied levé, et les maraudes se font par tous les temps, et tous les jours de l'année.

Nous dépensons 400 € de croquettes tous les trois mois.
Il nous arrive cependant de nous voir offrir des croquettes par le biais d'autres associations qui organisent des collectes et nous en font profiter un peu.
Des particuliers nous offrent aussi des cartons remplis de livres, albums, objets, afin que nous allions les vendre dans tel ou tel vide-grenier des environs. Nous nous rendons tous les mois dans un vide-grenier. La encore, c'est toute une logistique à mettre en oeuvre, le chargement des marchandises dans une voiture aussi volumineuse que possible. Il arrive que le paiement de la place à l'extérieur mais dans l'enceinte de la manifestation se fasse selon la taille de la voiture. Le plus pénible dans un vide-grenier c'est bien entendu, "la remballe" des objets qui n'ont pas trouvé preneurs.

Un chat adulte mange 40 grammes de croquettes par jour. En cette saison, nous supplémentons leur rations avec de l'huile de colza. Ils apprécient, c'est visible.